« 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐱𝐢𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐦𝐩 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 : 𝐥𝐞 𝐜𝐚𝐬 𝐝𝐮 𝐣𝐚𝐳𝐳 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐫𝐨𝐯𝐢𝐬𝐞́𝐞𝐬 »
A l’heure où les aides publiques sont en baisse ou parfois même disparaissent complètement, les notions de rationalisation, de rentabilité, d’objectifs de fréquentation, fragilisent fortement les critères artistiques, la diversité, la créativité, la prise de risque pour laisser place à des logiques de programmation de plus en plus normatives.
Rangé depuis plusieurs années dans le champ des musiques actuelles, force est de constater que le jazz garde une place bien à part dans ce secteur. Il est pour autant omniprésent par les emprunts ou les influences qu’il exerce dans de nombreuses autres esthétiques musicales (electro, hip hop, funk, soul…). De quoi cette tendance est-elle le signe ? Comment continuer à faire exister, soutenir et transmettre cette musique, et tout ce qui la caractérise en poursuivant la défense de l’expérimentation et de la diversité comme fondements ? Quels outils — pédagogiques, institutionnels, économiques — pour préserver un espace à cette musique dont la singularité a toujours été le creuset de nouveaux courants, de nouveaux espaces d’expression, d’émancipation et de liberté ?