Avec son nouvel album C’était mieux maintenant, Sanseverino revient plus libre, plus incisif, et toujours aussi engagé. Derrière ce titre en forme de clin d’œil — ou de pied de nez — se cache une réflexion à contre-courant : non, ce n’était pas mieux avant !

Né en 1961 de grands-parents italiens, Stéphane Sanseverino a grandi avec une passion pour la comédie, la musique et les voyages. Passé par le théâtre, il retrouve vite les cordes de sa guitare et de son banjo, et prend la route avec son premier groupe, Voleurs de Poules. C’est là que naît son goût pour le live, la scène, les tournées, qu’il n’a jamais quittées depuis. Artiste touche-à-tout, il tisse depuis plus de vingt ans une œuvre singulière et vibrante, entre swing manouche, rock, blues et jazz déglingué. Ses influences ? Django, Zappa, les musiques électriques des années 40-50, et tout ce qui groove fort.

Dans C’était mieux maintenant, les sons voyagent autant que les idées. Les rythmes sont métissés : percussions d’Afrique de l’Ouest, blues des années 70, funk de la Nouvelle-Orléans… Le tout joué live, avec une bande de musiciens venus d’horizons divers : italo-belges, franco-tamouls, anglo-belges… Une équipe à l’image de l’album : diverse, mobile, humaine.  Il y questionne aussi ses propres paradoxes : peut-on vivre de chansons engagées sans tomber dans le cynisme ? Peut-on parler des autres sans les utiliser ?

Sur scène, Sanseverino nous embarque dans ce questionnement, dans cette énergie collective, dans ce présent un peu cabossé mais toujours vivant. Il nous rappelle que la musique peut encore rassembler, provoquer, faire rire et réfléchir. Ce sera, à n’en pas douter, une soirée de fête au Magic Mirrors !